La crise sanitaire est-elle bientôt derrière nous ? Selon le World Travel & Tourism Council (WTTC), l’industrie du voyage en France montre une forte résilience.
Le secteur du tourisme dope la reprise économiquenationale et pourrait même dépasser les niveaux pré-pandémiques l’année prochaine, avec 2,2% de croissance versus 2019 d’après le World Travel& Tourism Council (WTTC).
D’après les prévisions du dernier rapport d’impact économique du WTTC, sa contribution au PIB pourrait atteindre plus de 216 milliards d’euros l’année prochaine.
L’ emploi au sein du secteur pourrait égalementdépasser les niveaux de 2019, en créant près de 90 000 emplois supplémentaires, soit près de 2,8 millions d’ici la fin de l’année prochaine. Reste à savoir comment combler les nouveaux postes compte tenu des difficultés importantes de recrutement…
Selon l’organisme international, le PIB du secteur du voyage et du tourisme devrait croître en moyenne de 2,8% par an au cours de la prochaine décennie, pour atteindre près de 264 milliards d’euros (9% del’économie). C’est plus du double du taux de croissance de 1,3% de l’économie globale du pays.
Julia Simpson, PDG du World Travel &Tourism Council (WTTC) © A World For Travel
Les prévisions révèlent également que le secteur du voyage et du tourisme en France devrait créer plus de 385 000 emplois au cours des dix prochaines années, soit une moyenne de 38 000 nouveaux emplois par an, pour atteindre plus de trois millions d’employés d’ici 2032.
« La France est la destination la plus populaire au monde, l’épine dorsale du secteur européen du voyage et du tourisme, déclare Julia Simpson, PDG du WTTC. La pandémie a vraiment touché l’économie française lorsque les voyages internationaux ont été paralysés. Tout au long de la pandémie, le président Macron et son gouvernement ont reconnu l’importance denotre secteur et ont fait preuve d’un engagement total pour la reprise. »
Avant la pandémie, la contribution totale du tourisme de la France au PIB atteignait 8,4% (211,9 milliards d’euros) en 2019, pourtomber à seulement 5% (114,9 milliards d’euros) en 2020, ce qui représente une perte vertigineuse de 45,8%.
Le secteur a également soutenu près de 2,7 millions d’emplois, avant un arrêt presque complet des voyages internationaux qui a entraîné une perte de 255 000 (9,5%).
Le tourisme affiche aujourd’hui une activité exemplaire en Occitanie. Fréquentation, emploi, effectifs… les indicateurs 2022 sont supérieurs à ceux de 2019, la référence d’avant-pandémie.
En Occitanie, les très sérieuses notes de conjoncture de l’Insee se suivent et ne se ressemblent pas toutes. Une bonne nouvelle en ce qui concerne le tourisme qui a subi de plein fouet la crise du Covid-19. Le net rebond du secteur au deuxième trimestre 2022, matérialisé par une hausse de l’activité de 5 % et même 6 % en juin (mesurée par le volume de travail privérémunéré), "soutient l’économie régionale", constate l’institut.
Et deux départements, les Pyrénées-Orientales et l’Hérault survolent les onze autres en étant "les plus dynamiques de France métropolitaine" : + 8 % pour le premier, + 9 % pour le second.
L’économie régionale bénéficie de ce que l’Insee appelledes "effets de rattrapage" dans les secteurs liés au tourisme. Dès ce deuxième trimestre, la fréquentation touristique "se rapproche de sonniveau d’avant-crise et le dépasse même de 4 % en juillet". Des résultats dus essentiellement à la restauration et au secteur des loisirs.
Ainsi, l’activité est-elle particulièrement dynamique dans la restauration avec "un volume de travail supérieur de 12 % par rapport à2019". "Dans les arts, spectacles et activités récréatives, les heures rémunérées dépassent de 15 % celles de la même période de 2019", ajoute l’Insee. L’hébergement enregistre une hausse plus modeste de 1 %.
"L’activité est particulièrement dynamique dans l’Hérault et les Pyrénées-Orientales, qui sont les deux départements de France métropolitaine où la reprise de l’activité est la plus forte", insiste l’Insee. Le nombre d’heures rémunérées grimpe ainsi de 9 % au deuxième trimestre 2022 (par rapport au deuxième trimestre 2019) dans l’Hérault, et de 8% dans les Pyrénées-Orientales. Loin devant la Haute-Garonne (+ 3 % comme au niveau national), l’Aveyron, le Gers oules Hautes-Pyrénées (+ 1 % chacun).
En retrait marqué au premier trimestre par rapport au premier trimestre 2019 (- 12 %), la fréquentation touristique bondit au second trimestre (13,2 millions de nuitées en hébergements collectifs touristiques) et se rapproche de son niveau d’avant-Covid (- 2 %). La clientèle étrangère n’est toutefois pas encore revenue dans les proportions d’autrefois.
Département le moins peuplé d’Occitanie, la Lozère et ses 76 000 habitants voient leur fréquentation touristique augmenter de 15 %, largement au-dessus de ses chiffres d’avant-crise. L’Hérault gagne 7 % de fréquentation, le Lot 6 % alors que les Hautes-Pyrénées s’effondrent à - 31 %et la Haute-Garonne à - 11 %.
"Le rebond de la fréquentation touristique dans la région bénéficie essentiellement aux campings, souligne l’Insee. Les campings de la région enregistrent 6,4 millions de nuitées entre avril et juin 2022, soit la moitié de la fréquentation touristique de la région". La fréquentation hôtelière s’établit à 4,2 millions de nuitées, soit – 10 % parrapport à la même période de 2019. Mais la hausse de juillet (lire plus haut) peut changer la donne.
Sources :
https://www.lechotouristique.com/article/tourisme-la-france-pourrait-depasser-les-niveaux-pre-covid-des-2023
https://www.lindependant.fr/2022/11/01/apres-covid-en-occitanie-le-tourisme-au-secours-de-leconomie-regionale-les-pyrenees-orientales-et-lherault-premiers-departements-francais-10775822.php
Améliorez l'expérience et l'engagement de vos clients, visiteurs et collaborateurs en leur offrant un service de recharge
Découvrir notre offre